QU’EST-CE QUE L’ÉTIOMÉDECINE

L’étiomédecine a pour vocation de soulager des êtres des mémoires de souffrances innées ou acquises au travers desquelles ils appréhendent consciemment ou non la vie et leur propre dynamique au sein de cette existence; comme si ces mémoires étaient des filtres posés sur des lunettes qu’il faut nettoyer. L’étiomédecine est une thérapie d’évolution, ce qui ne va pas de soi comme on pourrait le penser. Car au travers des patients qu’elle traite, elle s’adresse à l’ensemble des patients potentiels, c’est-à-dire l’Humanité, avec pour la finalité un changement vers un paradigme plus affectif. Son but, en soulageant les souffrances, est de permettre à chacun d’augmenter son Quotient AFFECTIF (tel que je l’ai décrit dans « Formation ») afin d’augmenter son niveau de liberté par rapport aux adaptations et réactions qui aliènent son existence, tant aux stimuli fortuits  du quotidien qu’à ceux sciemment manipulateurs des individus ou des systèmes.

Cette liberté permettant alors à l’issue de cette démarche de se trouver, d’être et donc de partager ce que l’on est, au lieu de se chercher dans le vortex de ses aliénations.

Pour soulager ces souffrances, il faut d’une part que l’être en demande accepte de ne plus y être enfermé seul et donc de la partager, sans chercher la justification qui n’est souvent qu’une forme de déni qui vise à tort à rendre les choses supportables pourvu qu’elles aient un sens.

D’autre part, il faut pour que ce soulagement s’opère, que le praticien accepte de recevoir cette souffrance sans la juger et là est l’originalité de l’étiomédecine qui, contrairement à nombre de thérapies conventionnelles ou non, conditionne son exercice par l’implication affective du praticien, en un mot la Présence ! Cela ne peut passer que par le ressenti.

A charge pour le praticien d’être traité pour acquérir la neutralité, et non l’indifférence, propre à exercer. L’aspirant praticien qui ne consent pas cet effort doit préférer un autre engagement professionnel. A quoi bon jouer les « sachants » (ou croyant savoir) si on n’est capable d’aucune présence à un être en souffrance? Mais ne sait-on pas déjà qu’un bon médecin par son écoute a soulagé son patient avant la prescription? Les autres étant des imposteurs. L’étiomédecine s’est fait une spécialité de la Présence qui ne s’accorde d’aucune forme de déni que sont la distance, la justification, le refoulement, la consolation, l’aveuglement etc.

La finalité de l’étiomédecine étant que la personne ainsi accompagnée ait, une fois soulagée de toute ou partie de ses souffrances, un regard différent qui réinitialise sa façon d’être et lui soit un nouveau départ.

"Un regard différent qui réinitialise notre façon d’être pour un nouveau départ"

Le rôle du thérapeute; "La Ligne Verte"

Le thérapeute en étiomédecine a pour seule, mais ô combien fondamentale et nécessaire obligation, que sa Présence, empathique, neutre et sans jugement auprès du patient.

On croirait que « La Ligne Verte » a été réalisée par un patient conscient de ce qu’il a vécu en soin ou un praticien au fait de son Art. Si la fiction cinématographique a séduit de par la bonté, voire l’innocence de son personnage principal John Café, c’est surtout son acceptation de recevoir la souffrance de l’Autre qui fait la beauté du personnage. Sa force aussi! Car c’est sa capacité à ne pas juger qui lui permet de recracher les petites graines qu’avalent John Café dans le film. Combien en sont capables ?

Le thérapeute n’a pas à « penser », pas plus qu’il n’a de conseils à donner, de diagnostics à poser ou de « vérités » à asséner ou les siennes à imposer.

Le seul « plus » qu’il ait éventuellement à suggérer est la nature de l’information qui entrave le déroulement du soin si tel est le cas lors de la séance; sans interprétation personnelle (forcément aléatoire) et en laissant le patient libre de l’expression de son ressenti quant à cette information. Le but recherché étant la mutation de fonctionnement du patient dont le regard sur les choses et la vie, libéré de la mémoire de ses souffrances acquises ou innées, est alors à même de naturellement modifier ses comportements et fonctionnements. En ce sens, l’étiomédecine n’est pas seulement une simple méthode d’accompagnement mais aussi la plus aigüe des thérapies épigénétiques, sans pour autant la définir dans ces limites non plus.

Le rôle du patient

Est de sortir de la bulle de souffrance dans laquelle il est enfermé, de l’ouvrir, comme on ouvrirait la fenêtre d’une chambre trop longtemps close.

C’est l’expression de cette souffrance que le thérapeute doit recevoir, signe que le patient s’ouvre et partage, que l’isolement est brisé et que le mouvement est restauré. Comme le vent aère la chambre, une fois la fenêtre ouverte.

 C’est un partage de sensations que le patient doit laisser « monter », sans tenter de les juguler et les refouler par la recherche d’un sens qui légitimerait cette souffrance (et enrichit ceux qui « vendent » cette procédure renouvelable et addictive.) Recherche qui n’est qu’une forme de déni de la souffrance; un gagnant du loto se demande t’il « pourquoi il a gagné »…?

Le patient peut intégrer un soin d’étiomédecine à plusieurs niveaux :

  • Le soulagement d’un plan plus ou moins saturé de souffrances.
  • Le changement de regard sur les choses du fait de ce soulagement. Comme si le fait d’avoir soulagé tristesse, peur ou colère étaient autant de filtres qu’on avait ôté des lunettes au travers desquelles le patient voyait l’existence.
  • La transcription de ce regard en actes. C’est la Prise de Conscience « cellulaire », la Mutation. Où le fait d’avoir enlevé des peurs, par exemple, lui permettent de desserrer des freins, de  « se lâcher » plus spontanément dans l’accomplissement de choses que du coup, il réussit mieux. Il Initie un cercle vertueux.
  • S’il est doué d’analogie, la faculté d’extrapoler la perversion de son fonctionnement à tous les évènements de son existence, et la possibilité donc d’acter tous azimuts.
  • Mais celui qui ne change rien, qui « n’incarne rien » ne voit rien changer et ne n’use des soins que comme une vidange ponctuelle à renouveler. Le patient est aussi responsable du résultat qu’il doit aller chercher.

Les limites

Comme nous l’avons vu dans le rôle du patient, celui-ci a sa responsabilité dans la réussite ou l’échec d’un soin. Si un patient traité fait de la rétention (consciemment ou non, volontairement ou non) de ce qu’il lui faudrait lâcher ou partager, refoule d’une manière ou d’une autre (évitement, analyse ou autre artifice), ne change rien par confort ou facilité à ce qu’il sait erroné après un soin etc, l’étiomédecine restera sans les effets attendus. L’étiomédecine aide les êtres à se libérer pour qu’ils soient ensuite aptes à acter efficacement pour eux-mêmes, surtout pas à faire à leur place ou à leur éviter d’avoir à vivre.

Ainsi on peut regretter de n’avoir pu aider quelqu’un, mais le bon praticien en étiomédecine s’implique comme peu le font et n’est pas plus coupable en cas d’échec que ne l’est un médecin qui n’a pu « sauvé » d’un cancer du fumeur le patient qui continuait de fumer, se sachant malade; en étiomédecine, c’est celui qui ne change rien à sa façon d’être bien qu’ayant compris ce qui n’était pas juste.

Les urgences médicales sont par définition à traiter aux urgences et il n’est pas envisageable de prétendre substituer un déplacement aux urgences par un soin d’étiomédecine. Après la phase d’urgence par contre, un soin peut être un apport considérable.

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